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JEAN-CLAUDE MEYNARD
De l’hyperréalisme à la géométrie fractale, en passant par les grandes séries de la complexité, L’Hyperréalisme, 1974 - 1976 |
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Dès le début des années 70 - Meynard aborde la complexité du réel par sa figuration la plus Ses toiles qui représentent des mythologies urbaines (bar, flipper, moto) ne sont pas des En fait Meynard ne reproduit pas le réel, il organise et orchestre « un effet de réalité ». Mais à travers cette vision-là, cette géométrie de l’excès, Meynard nous montre la société de C’est désormais ce « degré » d’existence de l’homme que la peinture de Meynard |
LES GRANDES SERIES DE LA COMPLEXITE |
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LA GEOMETRIE DES ENIGMES A partir des années 75, Meynard explore une des figures intérieures de la complexité: celle de l’homme aux prises avec sa propre identité. Sa
facture, sans rien perdre de sa précision, se brouille, se floute, se
diffracte avec des effets de cadrage, de plan et de composition proches
de ceux du cinéma. Il met en L’homme sur-apparent de l’Hyperréalisme, l’homme d’une netteté exemplaire, devient Les intitulés de ses expositions: « Schizophrénie », « Série noire », « Le Jeu », révèlent cette mise en figure de l’Autre, du double. Ainsi, dans la série « Le Jeu», les présences humaines sont doublées, triplées à l’identique d’elles-mêmes, comme fractalisées, tant il est vrai que ce n’est jamais contre un autre que l’on joue, mais contre soi-même. Dans ces 3 séries que Meynard regroupera sous le titre générique de « Géométrie des |
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Les Corps et Graphiques A partir des année 80, Meynard se dégage de toute narration, de tout arrière-plan, Les deux séries – «La Danse» puis «Héros-Dynamisme» - montrent des corps Les êtres sont peints comme des rayonnements, des lignes et courbes luminescentes - |
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Le Radeau des Muses La série «Radeau des Muses» (1988) est peinte dans un déferlement de touches qui font «Cette tentative désespérée de reconstituer le corps héroïque de la peinture est centrale |
Corps et Ames En 1990, cette série montre la fragilité de l’identité humaine jusqu’à son dédoublement Ce partage de l’espace, Meynard s’en sert pour montrer le processus de création de la forme: cette tension dialectique qui lie constamment l’un au tout, l’homme à l’univers : équilibre fragile et possible rupture Tout peintre postule le mort de
la peinture. Dans ce sens, tout peintre se double d’un exécuteur
testamentaire : l’art se situe à l’épicentre d’une zone mouvante,
délimitée par |
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Echos Dans la série Echos (1992) on assiste à la disparition de la silhouette anthropomorphique. La figuration de l’homme apparaît dispersée au cœur des éléments, l’eau, le feu, l’air. |
LA GEOMETRIE FRACTALE A partir de 1994, Meynard utilise la géométrie fractale pour représenter l’humain au sein |
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Les Corps Recomposés Dans
« Scribes et Pharaons « (1994) l’homme devient une composition
fragmentée, un entrelacs de structures. La peinture de Meynard devient
puzzle et l’homme rébus visuel «Entre puzzle et labyrinthe, les images de Meynard se métamorphosent, rendant ainsi impossible toute lecture univoque du travail. À la fois topographiques et formelles, ses œuvres sont des métaphores, des représentations de la fractalité de l’esprit avec sa capacité à se fissurer, se briser et se déformer avant de se reformer dans un nouvel état. Le travail de Meynard reflète l’idée de l’individu comme dynamique, celui-ci étant dépeint comme une continuité dans tous ses états, le turbulent et le statique, l’état humain où l’extase et le désespoir coexistent et permutent entre eux ». Susan Condé / Extrait de La Fractalité dans l’Art Contemporain / éd. La Différence, 2001 |
Les Infinis ou En 2001, Meynard aborde le concept d’infini (Même chose que le passage d’une simple fiche Ce processus d’expansion permet d’appréhender |
Les 99 En 2004, pour l’édition d’une monographie qui lui |
Méta ou l’Espace Recomposé En
2005, Meynard aborde l’image du corps dans toutes les sens du terme -
corps humain, urbain, social - et les univers fractals qu’il présente
pendant cinq mois au En
2006, ses créations sont présentées dans un espace où la matrice
initiale de ses œuvres se propage en continu sous forme de sérigraphies
sur tous les murs de la galerie «Entrer dans l’univers fractal de Meynard piège nos certitudes.Ses œuvres nous font Les Demeures fractales À partir de 2006 Meynard entreprend de grandes installations qu’il nomme
: « Demeures Fractales». Investissant un lieu dans sa totalité (Galerie
Maretti Arte Monaco, Monaco – 2006 ; Espace Riff Art Projects, Paris –
2009 ; Grand Palais, Art Paris – 2010 ; Centre d’Art de Brignoles, Var,
France – 2011; Maison des Comtes, Sauve, Gard, France – 2012), il en
rompt la géométrie, en démultiplie les perspectives, les plans, les
espaces.
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Babel, Icône de la Complexité Mythe oriental qui raconte un temps où l’humanité partageait la même langue. En ce temps-là, les hommes commencèrent à construire une tour pour atteindre le ciel. Pour punir leur arrogance et faire échouer leur plan, Dieu inventa les langues, et les hommes, ne se comprenant plus, abandonnèrent leur construction. La tour demeura inachevée et les hommes désunis. Jean-claude Meynard réinterprète le mythe en transformant la tour en un fractal de Pour
libérer cette Babel de toutes références historiques ou géographiques
qui l’enfermerait dans un espace-temps identitaire, Meynard la conçue
protéiforme : tour, pyramide, sphère, lames de verres, quadrilatère… |
LES HYBRIDES Depuis
35 ans, Jean-Claude Meynard explore la complexité du réel et la place
de l’homme au sein de cette complexité. Il a mis à jour des univers
picturaux de factures très différentes. Pourtant, lorsque l’on
rapproche ses œuvres de factures apparemment si distinctes et d’époques
parfois très éloignées, on assiste à un phénomène remarquable : |
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Ce processus, mis en évidence lors de l’exposition à la Villa Tamaris (La Seyne-sur-Mer en 2010), a été fixé dans un livre « Babel, la Géométrie des Enigmes ». On sait que Meynard a toujours travaillé sur la forme - entre hyper réalité et géométrie fractale - il a tracé les figures du réel et de l’homme et montrer qu’une forme était toujours en devenir, en transformation et renouvellement. C’est pourquoi ses hybridations sont possibles, et fulgurantes, parce déjà en germes dans son parcours. En faisant naître ses hybrides, en faisant de son art, de ses propres toiles, sa matière première et son terrain d’expérimentation, il ouvre un champ de création à la combinatoire illimitée. |