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Site général : jeanclaudemeynard.com | ![]() |
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![]() «La Closerie des Lilas » Hybride 2010 - Jean-Claude Meynard |
Après Venise, je suis allé à la Seyne - sur - Mer, près de Toulon (Var - France) pour visiter la grande exposition de Jean-Claude Meynard : Babel, la Géométrie des Enigmes – qui avait lieu du 12 septembre au 17 octobre 2010. En acceptant d’exposer dans les espaces de la Villa Tamaris, vaste résidence que Michel Pacha, à la fin du XIXème siècle, avait fait construire, comme 50 autres villas, pour les vacances d’hiver de la riche société européenne – toutes ces villas rappelant la luxuriance architecturale des palais du Bosphore – seule la Villa Tamaris ayant été transformé dans les années 90 en Centre d’Art – Meynard se trouva confronté à un double défi. Le sens de l’exposition est un labyrinthe qui renvoie l’image d’une machine à jouer avec le temps, comme un jeu combinatoire selon les rapprochements d’œuvres d’époques différentes Si l’on parcourt l’œuvre chronologiquement, on va de l’Hyperréalisme (1973-1975) à la Géométrie des Enigmes avec Schizophrénies (75-76), Série noire (76-78) et La vie en Jeu (78-81), puis La Géométrie des Corps avec Corps et Graphiques (83-85), le Radeau des Muses (85-88), Corps et Ames, et Echos (88-91), pour conclure avec La Dimension Fractale de l’Homme, divisé en Corps Recomposés (91- 99), Les infinis (2000-2004) et Meta (2005-2008). Ce qui demeure, dans cette suite temporelle qui lie les extrêmes : l’Hyperréalisme au Fractal, c’est le gradient de base de la complexité, ou plus exactement l’action même de représenter la complexité, c’est à dire la complexification que l’artiste travaille de façon différentes selon les époques. Les œuvres de jeunesse, qui montrent l’extraordinaire virtuosité technique de l’artiste, sont construites par accumulation de détails, dont la somme définit la complexité comme totalité, tandis que les oeuvres de la maturité procèdent par combinaisons d’éléments particuliers capables ( grâce au degré d’auto-similarité et à la micro/macrologie du fractal) de subsumer la totalité comme complexité. Le nec plus ultra de l’exposition réside dans la suggestion d’hybridations que Meynard proposent aux spectateurs – et à lui-même comme une troisième étape possible dans sa création. La forme extrêmement minutieuse de la représentation qu’il a faite dans ses tableaux hyperréalistes pourrait ainsi se greffer comme un « morphing » sur l’iconicité abstraite, géométrique de ses œuvres fractales… Je suis sûr que Meynard va tenter l’expérience et qu’il a déjà la solution dans sa poche. Gian Carlo Pagliasso - Janvier 2011
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