">
Site général : jeanclaudemeynard.com |
L’année suivante, l’exposition de Meynard s’intitulait sans ambiguité « Pertes d’Identité » et se référait clairement au trouble schizophrénique que le Petit Robert définit comme repli sur soi, difficulté d’adaptation aux réalités extérieures » (c’est une litote). La solitude, l’angoisse, le suicide y apparaissent comme conséquences d’une réalité délirante dont les images avaient été au préalable données à la manière du pop-art (qui à sa manière, est peut-être bien un délire). La manière du peintre s’adaptait à cette évolution de son sujet et sa facture auparavant glacée (comme les photos peuvent se tirer sur papier glacé), sans perdre de sa précision, se brouillait dans une sorte de nuée pointilliste, comme si la trop forte évidence des choses ne pouvait plus être supportable qu’à travers un écran. |
|
Cette double dérive du sujet et de la manière, Meynard l’a continuée avec la «Série Noire» qui compose une histoire mystérieuse où rien n’est vraiment dit mais où tout un ensemble d’indices peut entraîner l’imagination sur bien des pistes. Antonioni, Hitchcock, Patricia Highsmith, entre autres, en sont des références précises dont la compréhension n’est pourtant pas nécessaire pour sentir la présence inquiète de cette peinture dont le ressort est une angoisse mélancolique dans la solitude, avec cette impression qu’à chaque instant quelque chose qu’on ignore est sur le point de se passer. Une ombre, un reflet sont là comme signes d’une présence menaçante. L’autre vient de faire son apparition. |
|
Le jeu, au sens du pari, ne va jamais sans angoisse, et ce que l’on risque de perdre, encore D’abord un certain vide du monde (parce que trop plein de choses). Ensuite la solitude. Puis |
|
Un jeu de miroir qui dédouble l’image. Un jeu de prisme qui la morcelIe. La réalité serait
|