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CORPS ET ÂMES.

JEAN-CLAUDE MEYNARD

 

 

SEPT CRITIQUES D’ART

 

Gérard Barrière

Nicolas Bourriaud

Philippe Carteron

Pierre Corcos

Nathalie Darzac

Henri-François Debailleux

Giovanni Lista

 

Tout peintre postule la mort de la peinture. Dans ce sens, tout peintre se double d’un
exécuteur testamentaire: l’art se situe à l’épicentre d’une zone mouvante, délimitee par la
distance que prend l’artiste avec son propre cadavre, corps, âme: cartographie des limites.

Nicolas BOURRIAUD, février 1990

















L’ombre n’insiste pas. Déjà emportée
par le tourbillon et dispersée par la
spirale, elle sait que les heures ont
perdu tout pouvoir sur le temps. En
réserve, seule écriture épargnée par
la démesure, le dessin reste.
Unique mémoire qui ne tient qu’à un fil.

 

 

 

 








Jeux d’ombres, jeux de présences :
en donnant du corps au trait, l’ombre
dessine l’âme de la peinture et devient
l’éphémère mais fidèle témoin
de l’éternité du signe.

Henri-François DEBAILLEUX,
février 1990

 
 

Dans cette nouvelle tentative pour atteindre l’immatériel par le concret de la peinture
Meynard a choisi d’intégrer un matériau iconique central: le corps comme lieu éphémère
du rayonnement spirituel. L’homme apparaît mais il n’est qu’un signe dessiné par le vent,
une présence fantasmatique surgissant du travail continu de la matière - énergie.

Giovanni LISTA, février 1990

 

 

 

 

 

Il n’est pas blasphématoire de dire
que dieu voit double. Ennivré lui aussi
de sa création, et d’avoir jeté la forme
humaine dans le cirque de ce qui ne
connaît plus ni forme ni homme.

 











Le voici devenu tambourin du cosmos,
et sa peau frémit de la musique et
des chants du cosmos. Les univers
le soulèvent. Et le voici saisi, aspiré
par l’onde des souffles, entraîné par
la houle, la lumineuse, vertigineuse
houle.
Il plane alors, et monte en larges
cercles, à chaque orbe resserré, vers
le germe éclatant de la lumière.

 

Gérard BARRIERE, février 1990

 
 

Maelstrom! Sauver femme. Et la forme? De la croit
rouge: spire allume minihomme vers... «come in» et froisse art, grand’Meynard!

 

Pierre CORCOS, février 1990

 
 

De l’ange naît le saut, puis de la courbe s’inscrit le mouvement.
Des lignes en amplifient la constance et son infinie immortalite.
Et les signes enfin surgissent, la révolution peut commencer.

 

Philippe CARTERON, février 1990

 
 

De cette volution que l’on croit perpétuelle, les signes s’affinent. Et d’aucuns y remarquent les formes d’un pachyderme, mais défense d’y voir. Ce n’est qu’une image. Le saut, lui, continue, et de ces lignes soudain naquit l’ange.

 

Philippe CARTERON, février 1990

 
 

Point de rises ni d’amers. Entraîné corps et biens, le regard ne peut plus que tourner et
couler lui aussi parmi ces corps et ces âmes sans cesse mêlés et démêlés, sans cesse
suspendus entre apparaître et s’évanouir, entre la forme et le signe, entre la ligne et la
lumière.

 

Nathalie DARZAC, février 1990