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Site général : jeanclaudemeynard.com


Exces 2001 - Jean-Claude Meynard

 





La Complexité du Regard

Dans l’œuvre de Jean-Claude Meynard, toute tentative de construction morphographique dépend de la volonté du regard qui peut y découvrir des formes humaines virtuelles. La discontinuité “moléculaire” des pièces du puzzle tend toujours à briser l’appréhension visuelle globale de la figure, à la dissoudre en une multitude de fragments autonomes.
Le concept d’auto-similarité à toute échelle d’observation s’y affirme avec force au service d’une prise de conscience contradictoire. Celle-ci relève de l’esprit dialogique, de l’omniprésence de l’ordre géométrique d’une part, et d’autre part, de la chaotisation plastique engendrée par les multiples chemins labyrinthiques qui parcourent l’œuvre en tout sens. Les espaces morcelés de la peinture fractale de Jean-Claude Meynard induisent à la fois une forme de déréalisation du sujet percevant, incapable de s’imposer vraiment en tant que moteur de projection univoque du sens, autant qu’une “virtualisation” indéfinie du “sujet” global instable, précaire, constitutif du contenu figuratif possible de la représentation. La prolifération fragmentaire néantise toute conscience de totalité, mais celle-ci s’affirme par réaction, comme une exigence idéale d’autant plus vive de synthèse perceptive et de quête du sens.

Jean-Claude Chirollet
Extrait de La Complexité du Regard - “Art fractaliste”
éd. 00h00.com, Paris - 1999

 

 

 




Ondes-Miroir 2005 - Jean-Claude Meynard


 

 

 




XTréma 2001 - Jean-Claude Meynard


 

In Jean-Claude Meynard’s work, every attempt at morphographic construction depends on the viewer’s will to discover in it virtual human forms. The “molecular” discontinuity of puzzle pieces always tends to shatter the global visual apprehension of the figure, dissolving it into a multitude of autonomous fragments.
The concept of self-similarity at every level of observation is therein affirmed forcefully in favor of a contradictory awareness. On one hand, this comes from the dialogical spirit, the omnipresence of the geometrical order, and on the other, from the plastic chaoticization engendered by the multiple labyrinthic paths that traverse the work in all different directions. The broken up spaces in
Jean-Claude Meynard’s fractal painting infer both a form of derealization of the perceiving subject, incapable of truly imposing himself as the univocal engine of meaning, and an indefinite “virtualization” of the global “subject” which remains unstable and precarious as it constitutes the possible figurative content of the representation. Fragmentary proliferation annihilates all consciousness of totality, but affirms itself as a reaction, like an ideal necessity even more alive with perceptive synthesis and the quest for meaning.